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Le
Burkina Faso est sans doute le pays le plus adapté
pour découvrir la faune d'Afrique de l'Ouest.
D'une part, la multiplicité des parcs nationaux,
réserves et forêts classées
qui parsèment le pays est l'assurance d'une
grande variété d'espèces
animales et végétales. D'autre part,
malgré sa petite taille relative par rapport
à ses voisins géants (Mali et Niger),
le pays abrite plusieurs écosystèmes
allant dez zones arides et sahéliennes
du Nord aux forêts arrosées au Sud.
Près d'un million d'hectares sont totalement
ou partiellement protégés. La répartition
du patrimoine ainsi sauvegardé est harmonieuse
et comprend des zones de toutes superficies disséminées
dans la plupart des régions du pays. La
plupart des parcs et réserves sont en outre
traversés par des cours d'eau permanents
ou saisonniers dont la portion est ainsi également
protégée des activités humaines.
Des grands mammifères comme les antilopes
ou les éléphants jusqu'aux plus
petits reptiles, découvre la faune et la
flore du Faso !
Carte : les aires protégées du Burkina
Faso
Les parcs et réserves du sud-est
C'est au sud-est du Burkina-Faso, le long de l'intégralité de la frontière béninoise et sur une partie de la frontière nigérienne, en plein pays gourmantché, que se trouvent les espaces protégés les plus vastes, les plus représentatifs de la grande savane africaine et les plus riches en grands mammifères. Lions, éléphants, antilopes ou buffles y abondent au sein d'un ensemble écologique rassemblant de multiples parcs, réserves et aires de gestion cynégétiques sans équivalent en Afrique de l'Ouest et gérés en commun par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Photo à gauche : les lions ont trouvé leur paradis dans la savane à l'est du Burkina Faso
On peut diviser la partie Burkinabè de cet espace écologique protégé en deux ensembles :
Le complexe de l'Arli-Singou
>>>
CLIQUE POUR DECOUVRIR
Parc national de l'Arli, réserves du Singou,
de Pama, de l'Arli, de Madjoari et zones de chasse
du Ouama, du Tandougou, du Pagou et du Koakrana
>>>
clique pour découvrir !
Le complexe du W - Tapoa
>>>
CLIQUE POUR DECOUVRIR
Parc régional du W, réserve partielle
du Kourtiagou, zone de chasse de la Tapoa-Djerma
>>>
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Voir aussi la page sur la faune du Burkina Faso
Les parcs et réserves du sud-ouest
Du fait de la longueur de sa saison des pluies et de l'importance des précipitations, le sud-ouest du Burkina Faso compte les forêts les plus vertes et les plus denses du pays. En outre, un grand nombre de lacs et de mares ainsi que des cours d'eau permanents permettent à des espèces fragiles de ne pas craindre la sécheresse. Ces écosystèmes verts et humides abritent des espèces animales qu'on ne trouve pas forcément dans les autres régions du pays. Plusieurs réserves et forêts classées ont été créées dans la région afin de protéger au mieux la faune et la flore du braconnage et de la déforestation.
Les aires protégées du cours permanent de la Bougouriba
Le complexe Nabéré-Kapo-Dan-Mou-Bougouriba et les réserves de Bontioli permettent à la partie de la rivière Bougouriba dont le cours est permanent d'être presqu'entièrement protégée. Tout autour de Diébougou, du pays Dagara à la frontière ghanéenne jusqu' aux alentours de l'axe Bobo-Ouaga, cette zone de collines et de plateaux, couverte de forêts clairsemées et de savane, accueille une biodiversité intéressante comprenant des éléphants, des phacochères et quelques antilopes. La plupart de ces zones sont en accès libre et vous pouvez facilement avec l'aide de villageois (à Zambo par exemple) aller à pieds à la rencontre de la faune locale.
Complexe Nabéré-Bougouriba
(Provinces du Houet & de la Bougouriba 95
000 ha)
Situé entre Bobo-Dioulasso et Diébougou,
cet ensemble naturel comprend la réserve
partielle du Nabéré (36 500 ha),
la forêt classée de Dan (4 300 ha),
la forêt classée de la Mou (34 000 ha),
la forêt classée de Kapo (9 900 ha),
la forêt classée de Bambou (1 800
ha) et la forêt classée de la Bougouriba
(8 500 ha). Il est traversé par la rivière
Bougouriba qui du fait de son écoulement
permanent abrite un grand nombre d'espèces
de poissons.
Photo ci-dessus : paysage de
la réserve de Bontioli à quelques
kilomètres de Zambo
Réserves totale et partielle de Bontioli
(Provinces de la Bougouriba, 42 000 ha)
Ces deux réserves collées l'une
à l'autre sont elles aussi traversées
par la rivière permanente Bougouriba jusqu'au
confluent avec le Mouhoun lui-même situé
dans la zone protégée. Cette aire
de 42 000 ha est complétée
par une réserve ghanéenne qui jouxte
la frontière pour permettre à une
population de 50 à 100 éléphants
de circuler entre le Burkina Faso et le Ghana.
Les aires protégées du bassin de la Comoé
Forêts classées de Diéfoula
et Logoniégué (Province de la
Comoé, 114 000 ha)
Ces deux forêts classées forment
un ensemble qui constitue une partie de la frontière
avec la Côte d'Ivoire également matérialisée
sur l'ensemble de la zone protégée
par les rivières Comoé et Léraba
qui confluent d'ailleurs à l'intérieur
même de cette aire boisée classée
et qui coulent tout au long de l'année.
Les forêts de Diéfoula et Logoniégué
sont les plus méridionales du pays avec
celle de Koulbi plus à l'est. Logiquement
ce sont aussi celles qui reçoivent annuellement
le plus de précipitations avec une moyenne
de 1300mm/an. Outre les vertes galeries forestières
longeant les cours d'eau, le couvert végétal
de cette zone est le plus dense du pays avec entre
autres une belle représentation de bois
de vène et d'acajou du Sénégal (caïlcédrat). Si le statut de forêt
classée ne permet hélas pas d'accueillir
l'éléphant, d'autres animaux font
le plaisir des yeux des amoureux de la nature
: bubales, cynocéphales, hippopotames,
buffles, phacochères, singes, lions, guépards,
hyènes ou chats sauvages peuplent la réserve
de Diéfoula. L'accès est saisonnier
car durant la saison des pluies la route déjà
mauvaise en saison sèche devient impraticable.
Peu de pistes de visite sont aménagées,
la meilleure solution étant de trouver
un villageois de la caste des chasseurs qui vous
emmène à la découverte de
la faune.
Forêt classée de Dida (Province
de la Comoé, 75 000 ha)
Tout comme le complexe Diéfoula-Logoniégué
la forêt de Dida se situe le long de la
frontière avec la Côte d'Ivoire,
dans une zone fortement arrosée. L'accès
possible par des pistes en partant de Banfora ou de Gaoua peut s'avérer calamiteux et
aucune voie n'est aménagée à
l'intérieur de la réserve. Là
encore, c'est donc à pieds, avec des villageois
castés "chasseurs" habitant le
long de la forêt que vous pourrez rencontrer
la faune. Mais c'est le prix pour découvrir
cette belle région du Burkina et ses animaux
merveilleux : antilopes (bubales, céphalophes,
cobs de bufflon, guibs hamachés), hippopotames,
buffles, phacochères, hyènes, oiseaux
et du petit gibier résident dans le parc toute
l'année. La proximité avec le Parc
National de la Comoé de Côte d'Ivoire,
de l'autre côté de la frontière,
permet en outre des repeuplements mutuels des
espèces en sous effectifs dans l'une ou
l'autre de ces zones protégées.
Forêts classées de Kaflandé
et Boulon (Province de la Comoé, 42
000 ha)
Au confluent des rivières Comoé
et Koflandé, ces deux forêts classées
dont une partie est consituée en réserve
de faune sont parmi les plus difficiles d'accès
du pays. Le long de l'axe Banfora-Mangodara aucun
accueil n'est prévu pour des visites touristiques.
Comme dans d'autres réserves de faune,
vous avez toujours la possibilité de vous
rendre à pieds dans la réserve accompagné(e)
d'un ou deux villageois de la caste des chasseurs
vivant au bord de la forêt et connaissant
particulièrement bien les sentiers où
croiser quelques animaux. Au détour de
cette zone de forêt dense, vous pourrez
apercevoir des antilopes (bubales, guibs harnachés)
ou différents carnassiers tels que le guépard
ou la hyène.
Forêt classée de Niangoloko (Province
de la Comoé, 6 654 ha)
Située juste à côté
de la bourgade du même nom, le long de la
route Banfora - Côte d'Ivoire, la petite
forêt classée de Niangoloko n'a pas
d'intérêt particulier concernant
sa faune. Le CNRS a cependant dénombré
quatre arbres fruitiers sauvages dont l'exploitation
permettrait d'envisager une sauvegarde de cette
verte zone boisée vouée autrement
au déboisement illicite. Ces arbres fruitiers
(Detarium microcarpum Guill. & Perr., Flacourtia
flavescens Willd., Maranthes polyandra Benth.
et Parinari curatellifolia Planch. ex Benth.
J) y sont abondamment réprésentés.
La pulpe de chacune de ces quatre espèces
est comestible et peut être transformée
en confiture.
Forêt classée de Kongoko (ou
Kongouko) (Province de la Comoé, 27 000
ha)
Forêt classée de Gouandougou
(Province de la Comoé, 9 500 ha)
Forêt classée de Bérégadougou
(Province de la Comoé, 5 000 ha)
Forêt classée de Péni
(Province du Houet, 1 200 ha)
Forêt classée de la Source du
Mouhoun (Province de la Comoé, 100
ha)
Forêt classée de Koulima (Province
du Houet, 2 150 ha)
Forêt classée de Koa (Province
du Houet, 350 ha)
Forêt classée de Bounouna (Province
de la Comoé, 1 300 ha)
Forêt classée de Toumousséni
(Province de la Comoé, 2 500 ha)
Forêt classée de Yendéré
(Province de la Comoé, 700 ha)
Forêt classée de Babolo (Province
de la Comoé, 550 ha)
La forêt du Koulbi
La forêt classée de Koulbi (Province du Noumbiel, 40 000 ha) est la zone protégée la plus au sud du Burkina. Traversée par la rivière du même nom, elle longe à l'est la frontière avec le Ghana matérialisée par la rivière Mouhoun et à l'ouest la frontière avec la Côte d'Ivoire. En plein pays Birifor, à quelques kilomètres au sud de Batié, chef lieu de la province du Noumbiel (une des provinces Burkinabè les plus pauvres et les moins peuplées), elle est très peu fréquentée par les touristes. L'ouest de la forêt de Koulbi est hélas surexploité, de manière souvent illégale par les populations très pauvres de cette région défavorisée. L'est demeure cependant très vert et très boisé. Il accueille dans les quatre cours d'eau permanents qui le traversent un grand nombre d'hippopotames et de crocodiles.
Illustration à droite : délimitation de la forêt classée de Koulbi. On aperçoit nettement la zone de surexploitation forestière à l'ouest et la zone préservée à l'est, le long de la rivière Mouhoun (cliquez pour agrandir).
Les aires protégées du Mouhoun inférieur
Forêts classées de Dindéresso
(8 500 ha) et de la Kou (117 ha) (Province
du Houet)
Ces deux forêts périurbaines, situées
à quelques kilomètres à l'ouest
de Bobo-Dioulasso
sont le poumon vert de la ville où les
jeunes Bobolais tout comme les touristes peuvent
venir découvrir ce qu'était la forêt
primaire que leurs grands-parents ont pu connaître
jadis dans la région. Différents
projets de coopération, dont l'un avec
le Luxembourg, ont permis de mettre en oeuvre
des actions de protection et de sensibilisation
pour la sauvegarde de ces deux forêts qui
ont pour particularité d'être collées
aux faubourg de la deuxième grande ville
du pays.
La forêt de Dindéresso est aujourd'hui un lieu fréquenté notamment pour sa célèbre "Guinguette" où les citadins de Bobo-Dioulasso aiment à se baigner en été et le week-end. Le lieu a été aménagé suite à l'interdiction de baignade dans la forêt de la Kou. Afin de ne pas ruiner les abords de cet espace de loisirs et d'offrir hygiène et sécurité aux baigneurs, les berges ont été aménagées. La forêt en elle-même est en péril du fait de sa proximité avec Bobo. La déforestation, le braconnage et les incendies ont dégradé une bonne moitié de son couvert végétal.
La forêt de la Kou, malgré sa surface réduite, est également très fréquentée de par sa proximité avec Bobo-Dioulasso. La Kou est un petit cours d'eau permanent affluent du Mouhoun qui prend sa source au coeur de l'aire protégée. Forêt très dense de type guinéen (la dernière du pays), la forêt de la Kou ne doit sa survie qu'à son caractère sacré pour les Bobo. Sans cette dimension religieuse, la pression démographique et la pauvreté auraient sans doute réduit la zone en une brousse déforestée. Près de 250 espèces d'arbres et d'arbustes ont été dénombrées ici dont les derniers spécimens d'iroko des environs de Bobo-Dioulasso (cet arbre très apprécié pour l'ameublement a presque disparu du Faso). Jusqu'en 2005, la source baptisée "la Guinguette" était le haut lieu de détente des jeunes citadins de Bobo-Dioulasso qui venaient s'y baigner le week-end et l'été. Les dommages sur la faune et la flore de cette activité ont cependant conduit les autorités, conseillées par les protecteurs de l'environnement, à interdire la baignade et à aménager un nouveau lieu dans la forêt de Dindéresso pour que les jeunes puissent continuer à nager et à se divertir.
Clique ici pour visionner de la zone de la Guinguette au coeur de la forêt de Dindéresso
Site de la mission de coopération pour la sauvegarde de la forêt de la Kou :
Forêt classée de Téré (Province du Houet, 10 700 ha)
Forêt classée de Maro (Province
Houet, 50 000 ha)
La forêt classée de Maro fait partie
d'un gigantesque complexe de réserves et
de forêts classées juxtaposées
qui traversent une grande partie de l'ouest du
Burkina, de Dédougou à Békuy
en passant par Boromo. Ce corridor de plusieurs
centaines de kilomètres permet à
de nombreuses espèces animales - et notamment
aux éléphants - de parcourir en
toute sécurité de grandes aires
forestières du Burkina en ayant toujours
à leur disposition des cours d'eau permanents
(dont une bonne partie du cours du Mouhoun).
La forêt classée de Maro longe la piste Bobo-Dédougou et est traversée par la voie de chemin de fer Bobo-Ouaga. Ici, la végétation est moins dense que dans les forêts au sud de Banfora mais cette zone forestière clairsemée abrite cependant les colonies d'éléphants les plus proches de Bobo-Dioulasso d'où les touristes peuvent entreprendre des visites. Des panneaux alertent les automobilistes des traversées fréquentes d'éléphants et les passagers du train peuvent aussi fréquemment apercevoir des troupeaux. Phacochères, antilopes diverses, hyènes et singes peuplent également la réserve.
Photo à droite : des panneaux indiquent les lieux de passage des éléphants au coeur de la forêt de Maro, le long de l'axe Bobo-Dédougou.
Forêt classée de Bansié (Province du Houet, 300 ha)
Forêt classée de Bahon (Province du Houet, 1 600 ha)
Mare aux Hippopotames de Bala (Province
du Houet, 19 200 ha)
La
Mare aux Hippopotames de Bala, classée
réserve de la biosphère par l’UNESCO
depuis 1987, est située à 66 kilomètres
au nord de Bobo-Dioulasso. On y accède
via la piste Bobo-Dédougou (en superbe
état car refaite complètement en
2006-2007). A Satiri,
une bifurcation permet de se rendre dans le village
de Bala sur une petite piste qui au bout de 22
kilomètres mène au bord de la mare
proprement dite qui couvre 660 hectares.
Pour sauvegarder la mare et l'écosystème
humide qui l'entoure, ce sont au total 19 200
hectares qui ont été classés
tout autour du plan d'eau.
Photos : à gauche,
panneau d'indication de la Mare aux Hippopotames
de Bala au croisement de Satiri.
Ci-dessous à droite, quelques hippopotames
au milieu des herbes aquatiques de la mare.
L'emplacement est particulièrement important pour la richesse du biotope de cette partie du Burkina. En effet, c'est à partir d'ici et sur près d'une centaine de kilomètres le long de l'aval du Mouhoun que cette rivière se répand en zones marécageuses idéales pour la vie et la reproduction de nombreux oiseaux, reptiles et autres espèces animales ainsi que pour la protection des 650 espèces d'arbres et arbustes qui y poussent.
L'exploration en pirogue de ces maraîcages permet d'apercevoir toute l'année et facilement de grandes populations de crocodiles, d'hippopotames, de varans, de serpents et de très nombreux oiseaux.
La zone protégée accueille en outre une population d'une cinquantaine d'éléphants, des hippotragues, des guibs, des céphalophes et de nombreuses espèces de poissons (une quarantaine). La réserve, utilisée par les chercheurs pour étudier le comportement des hippopotames, est équipée d'emplacements d'observation priviligiés.
Voir aussi la page sur la faune du Burkina Faso
Les parcs et réserves du centre
Mares aux crocodiles de Sabou
et de Bazoulé
Ces deux mares à proximité de
Ouagadougou sont
sans aucun doute les lieux les plus touristiques
du pays. Ils n'ont cependant aucun intérêt
particulier. Tous deux sont des retenues d'eau
artificielles dont la profondeur varie en fonction
de la saison. Des crocodiles, qui n'ont d'ailleurs
pas grand-chose de sacré, y ont été
introduits. Il est cependant intéressant
d'y passer pour découvrir ces impressionnants
reptiles qui évoluent en toute liberté
et ne sont nourris exclusivement que par les villageois
et les touristes qui payent pour leur refiler
de temps à autre un poulet vivant.
Photo à droite : les photos habituelles des touristes manipulant des crocodiles placides ou s'asseyant dessus pour le cliché (ici c'est moi, à Sabou !)
Clique
ici pour visionner des photos de la mare aux crocodiles
de Bazoulé
Clique
ici pour visionner des photos de la mare aux crocodiles
de Sabou
Mare aux crocodiles de Boundou
Plus sauvage et complètement isolée,
la mare de Boundou,
de toute petite taille, accueille également
quelques crocodiles parfaitement visibles surtout
à la fin de la saison sèche où
la mare n'est plus qu'une grosse flaque. Aucune
organisation touristique n'est prévue à
cet endroit et le tour de l'étendue d'eau
est paisible. Emmener un jeune du village qui
gagnera ainsi un peu d'argent est en outre plus
agréable que se farcir les habituels vendeurs
de ticket de Bazoulé et Sabou. La mare
de Boundou est accessible
en voiture ou à vélo à travers
une piste déplorable (voir même infréquentable
en saison de pluies) à partir du très
pittoresque et très touristque village
de Tiébélé.
Complexe du Haut Nakambé (Provinces
du Ganzourgou et de l'Oubritenga, 131 100 ha)
Cet ensemble de forêts classées s'étend
le long du cours de la rivière Nakambé
en amont du barrage de Bagré sur la partie
non permanente du cours d'eau. Sa proximité
avec Ouagadougou dont les faubourgs se situent
à peine à une vingtaine de kilomètres
de ses premières zones "protégées"
fait que les aggressions contre la flore y sont
particulièrement nombreuses et que les
zones déforestées augmentent chaque
année.
Ce complexe est consitué des trois forêts classées juxtaposées de Ziga (Province de l'Oubritenga, 9 000 ha), de Wayen (Province du Ganzourgou, 12 000 ha) et de la Volta Blanche (Province de l'Oubritenga, 98 000 ha) et des deux forêts classées juxtaposées de Bissiga (Province de l'Oubritenga, 4 100 ha) et du Nakambé (Province de l'Oubritenga, 2 000 ha). La forêt classée de Gonsé (Province de l'Oubritenga, 6 000 ha), quoiqu'un peu à l'écart à l'est peut également être considérée comme faisant partie de cet ensemble.
La forêt classée de Ziga, accueille plusieurs communautés villageoises qui exploitent anarchiquement ses ressources. La mise en eau en 2004 de 2157 des 9000 ha que compte la forêt suite à la construction d'un barrage a été l'occasion pour les autorités de reboiser la zone avec différentes espèces d'arbres pouvant être exploitées économiquement par les populations qui en retour doivent gérer au mieux ces ressources végétales. Ce barrage et sa station de traitement alimente Ouagadougou en eau potable à hauteur de 70% des besoins de la capitale. La protection de la zone était donc primordiale.
Clique ici pour visionner des photos de la zone de Ziga et son barrage
D'autres opérations de reboisement ont également lieu régulièrement dans les forêts de l'ensemble du Haut-Nakambé pour tenter de freiner la dégradation du couvert végétal qui les affecte toutes.
La faune dans le complexe du Haut-Nakambé est elle aussi victime de surexploitation anarchique avec une surchasse et un braconnage ne permettant qu'à quelques rares espèces de petit gibier d'échapper aux balles.
La forêt classée de Gonsé, traversée par un cours d'eau permanent alimenté par le barrage de Loumbila, est une forêt dont les ressources sont strictement gérées par les exploitants forestiers. La végétation y est peu dense sauf à certains endroits le long de la rivière et sur des zones réservées où la forêt est laissée à l'état sauvage pour témoigner du couvert végétal originel de la région. Partout ailleurs, elle est quadrillée de pistes rectilignes permettant aux villageois responsables de la gestion du bois de prélever et replanter les arbres nécessaires à leurs revenus. Seule une rare population de petit gibier chassée par les villageois survit dans la zone.
Forêt classée de Sitenga (Province du Kouritenga, 840 ha)
Grand complexe de l'ouest (Provinces du Mouhoun, du Sanguié, du Sourou et de la Sissili)
Situé au centre-ouest du Burkina-Faso, ce complexe comporte plus d'une quinzaine de réserves de faune et de forêts classées qui s'allongent sur plusieurs centaines de kilomètres et traversent plusieurs provinces du pays. Le cours du Mouhoun est protégé par ces aires classées sur plusieurs centaines de kilomètres depuis son confluent avec le Sourou jusqu'à son confluent avec le Tui (Grand Balé).
Ces forêts juxtaposées forment ainsi une espèce de corridor assez étroit mais qui permet de grandes migrations d'éléphants. Ainsi, à moins de deux heures de route de Ouagadougou, il est facile d'observer le pachyderme dans ses déplacements. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir un troupeau traverser la principale route du pays qui mène vers Bobo-Dioulasso, aux alentours de Boromo.
L'éléphant demeure cependant l'un des seuls intérêts de ce grand complexe naturel de l'Ouest du Burkina puisque la chasse a décimé une grande partie des autres grands mammifères. Les espaces protégées qui forment cette aire de migration des éléphants sont la forêt classée de Kari (Province du Mouhoun, 13 000 ha), la forêt classée de Tissé (Province du Mouhoun, 21 500 ha), la forêt classée de Kalio (Province Sanguié, 12 000 ha), la forêt classée de Ouoro (Province duMouhoun, 14 000 ha), la forêt classée de Sorobouty (Province du Mouhoun, 5 800 ha), la forêt classée des Deux Balé (Province du Mouhoun, 115 000 ha), la forêt classée de Dibon (Province de la Bougouriba, 20 000 ha), la forêt classée de Bonou (Province du Mouhoun, 1 700 ha), la forêt classée de Pâ (Province du Mouhoun, 15 625 ha), la forêt classée du Tuy (Province du Mouhoun, 50 000 ha), la forêt classée de Toroba (Province du Mouhoun, 2 700 ha), la forêt classée de Sâ (Province du Mouhoun, 5 400 ha) et la forêt classée du Sourou (Province du Sourou, 14 000 ha).
Clique ici pour visionner la galerie photos sur les éléphants de l'ouest du Burkina Faso
Opération de reboisement par la fondation
Naturama dans la vallée du Sourou :
Site d'Enfants et Elephants oeuvrant dans les
Deux Balé :
Forêt classée de Nasébou
(Province du Mouhoun, 14 000 ha)
Forêt classée de Twéssé
(Province du Passoré, 490 ha)
Forêt classée de Niouma (Province
du Passoré, 735 ha)
Les aires protégées du pays kasséna
Situées tout autour de la ville de Pô, dans le très pittoresque pays kasséna, près de la frontière ghanéenne, les aires protégées du pays kasséna font partie des espaces naturels les plus riches et les plus visités notamment grâce au "Ranch du Nazinga". Elles couvrent au total 235 786 ha et comprennent le Parc National de Kaboré Tambi (155 500 ha), la forêt classée du Nazinga (38 300 ha), la forêt classée de la Sissili (32 700 ha), la forêt classée de Yakala (1 600 ha), la forêt classée de Ouilingoré (6 850 ha) et la forêt classée du Pic de Nahouri (836 ha).
Le complexe du Nazinga (Province
du Nahouri, 157 000 ha)
Le complexe du Nazinga représente l'une
des réserves des faunes les plus riches
et celle accueillant des grands mammifères
la plus proche de Ouagadougou. Réparties
en plusieurs espaces diversement protégés
(30 000 ha de réserve totale, 30 ha de
zones villageoises pour la chasse et 97 000 ha
pour la grande chasse) les grandes savanes du
parc sont le lieu idéal d'observation de
la faune africaine. L'hôtel installé
en son sein est le seul hôtel "de standing"
(piscine + clim) de la région et on peut
le regretter d'autant que la clientèle
est principalement composée de chasseurs
et que ces derniers, du moins ceux qui chassent
en Afrique, sont souvent de gros blaireaux genre
"nouveaux riches" qui nous cassent les
couilles avec leur 4x4 en Europe. La coexistence
à table avec des familles venues observer
la faune sans forcément lui tirer dessus
peut s'avérer tendue. Quand on confie la
gestion d'un espace naturel à un guide
de chasse, c'est le prix à payer...
Outre les animaux que vous verrez dans la plupart des dizaines d'autres zones protégées du pays (phacochères, gazelles, oiseaux, éléphants, etc...) vous aurez sans doute la chance de voir plusieurs antilopes (guibs harnarchés, ourébis, bubales, waterbucks, hippotragues, céphalophes de Grimm, céphalophes à flancs roux, cobes de Buffon, cobe Defassa et gazelles Rédunca), des buffles, des éléphants, des crocodiles, des grands carnassiers (hyènes tachetées, hyènes rayées, servals, caracals, panthères) et des singes (babouins, patas, grivets), etc... La présence du lion semble cependant désormais compromise.
Clique
ici pour visionner la galerie photos du Ranch
du Nazinga
Forêt classée du Pic de Nahouri
(Province du Nahouri, 836 ha)
Cette petite forêt couvre le plus haut relief
de la région, le pic de Nahouri qui culmine
à 447 mètres entre le village de
Tiébélé et la route nationale
qui mène à Bolgatanga au Ghana.
Rien d'exceptionnel à voir ici au niveau
de la faune mais monter au sommet du pic avec
des villageois pour voir l'exceptionnel panorama
peut se révéler intéressant
pour ceux qui ont eu la bonne idée de séjourner
à Tiébélé.
A Ouagadougou...
Autant
dire que Ouagadougou
et ses alentours ne sont pas le paradis de la
faune et de la flore. Les observateurs animaliers
avertis peuvent cependant trouver des espèces
exptionnelles en plein centre de Ouaga. Le barrage
et ses maraîcages attirent un grand nombre
d'espèces sauvages dont plusieurs serpents
dangereux comme des cobras. Insectes, oiseaux
ou rongeurs y abondent également. La "forêt
classée du Barrage de Ouagadougou (260
ha)" qui comprend les deux barrages de Ouaga
et les maraîcages attenants ainsi que le
parc municipal de Bangré-Weogo est un oasis
de fraîcheur et d'oxygène au milieu
de l'enfer ouagalais.
Photo à droite :
l'entrée principale du parc urbain de Bangré-Weogo,
au petit matin, voitures et deux roues commencent
à amener les premiers visiteurs, souvent
des sportifs venus pour courir.
Visité par les citadins en quête de tranquillité, il permet de s'échapper de la fournaise durant les mois chauds de l'année (du fait des cours d'eau, de l'évaporation du barrage et du couvert végétal, la température nocturne est de 5 à 10°C inférieure à celle du centre-ville de Ouaga !). Des braconniers viennent y chasser illégalement les chauves-souris roussettes destinées à la gastronomie locale... Enfin, à Ziniaré, à 30 minutes de route de la capitale, le "parc zoologique du président" constitue une sortie scolaire inévitable pour les enfants de Ouagadougou.
Voir aussi la page sur la faune du Burkina Faso
Les parcs et réserves du nord
Le nord du Burkina Faso est situé en zone sahélienne. Le désert et les steppes arides ne sont que rarement agrémentés d'un cours d'eau (le plus souvent saisonnier) ou d'un plan d'eau naturel ou artificiel. La faune est donc moins nombreuse et moins variée. Les paysages demeurent cependant impressionnants au sein de ces grands espaces. Exceptée la mare d'Oursi, écosystème humide d'une grande importance pour la faune locale et les oiseaux migrateurs, la protection des espaces dans le nord du Burkina a principalement pour but de diminuer l'impact d'une exploitation intensive (coupe anarchique du bois, dégâts du bétail, chasse).
Photo ci-dessus : durant la saison sèche,
cette zone sahélienne semble complètement
désolée surtout quand, comme sur
la photo, souffle l'Harmattan, vent chargé
de sable venant du Sahara.
Forêt classée de Tougouri
(Province du Namentenga, 40 ha)
Forêt classée de Yabo (Province
du Sanmatenga, 1 000 ha)
Forêt classée de Dem (Province
du Sanmatenga, 350 ha)
Mare d'Oursi (Province de l'Oudalan, 45
000 ha)
Au coeur de la région la plus sèche
du Burkina Faso (la province de l'Oudalan dont
le chef-lieu est Gorom-Gorom) la mare dOursi,
est d'une importance capitale pour les oiseaux
migrateurs ainsi que pour la faune et la flore
locale. Cet écosystème humide classé
RAMSAR consitue l'un des premiers points d'eau
après la traversée du Sahara : excepté
lors d'années exceptionnellement sèches,
la mare d'Oursi est effet toujours en eau.
Plus d'une centaine d'espèces d'oiseaux ont été recensées dans la Mare d'Oursi dont une cinquantaine d'oiseaux migrateurs paléarctiques. Parmi les plus représentés, vous pourrez apercevoir la glaréole à collier, la tourterelle de bois, le pipit à gorge rousse, la bergeronnette printanière, la bergeronnette grise, la pie-grièche à tête rousse, le traquet motteux, le rouge-queue à front blanc, le phragmite des joncs, le pouillot veloce, le héron cendré, le héron pourpré, l'aigrette garzette, l'ibis falcinelle, le héron crabier, le percnoptère d'Egypte, le circaëte Jean-le-Blanc, la poule d'eau, le pélican blanc, la grande aigrette, le héron garde-boeuf, l'aigle ravisseur, le milan noir, le canard pilet, le busard des roseaux, le chevalier sylvain, le chevalier guignette, le bécasseau minute, le combattant varié, l'échasse blanche, le faucon lanier, le grèbe castagneux, le busard pâle, le busard cendré, le vanneau éperonné, le petit gravelot, la bécassine des marais, la barge à queue noire, le chevalier arlequin, le chevalier stagnatile ou le chevalier aboyeur...
Opération de reboisement de la Mare d'Oursi par la Fondation Naturama :
Clique ici pour visionner la galerie photos sur Oursi, sa mare et ses dunes
Réserve sylvo-pastorale et partielle
de faune du Sahel (16 000 km²)
La réserve de faune du Sahel couvre tout
l'extrême-nord du Burkina sur une énorme
superficie (l'équivalent de deux fois la
Corse ou plus de la moitié de la Belgique).
En plus de la Mare d'Oursi qu'elle accueille en
son sein, elle est traversée au nord par
le seul cours d'eau permanent de la région
: le Béli dont 160 000 ha ont été
constitués en sanctuaire des oiseaux. Ces
deux points d'eau permanents sont le salut des
oiseaux migrateurs qui y trouvent le premier écosystème
humide après leur traversée du Sahara.
Tout l'est de la réserve est traversé durant la saison des pluies par des cours d'eau saisonniers et des mares se forment au sein d'espaces qui restent verts et maraîcageux durant quelques semaines. Cette zone est fréquentée durant cette saison par les quelques centaines d'éléphants venant du parc du Gourma au Mali.
Voir aussi la page sur la faune du Burkina Faso
Pour en savoir plus
Direction Générale
des Eaux et Forêts
B.P. 7044 Ouagadougou
Tel : (226) 50 36-30-21